le parcours initiaque de Leïla-Alera

Je sais pas si on peut, mais voici une de mes fan-fic:


Le parcours initiatique de Leïla-Alera

Chapitre 1 : Le journal


Le lycée Camille Vernet de Valence, une ville de France, abritait deux milles élèves qui pour la plupart fêtaient leur entrée en weekend. Il était seize heures. Eva, une jeune fille de dix sept ans, courait vers l’internat en appelant deux des ses camarades. Elle mesurait un mètre cinquante sept pour soixante kilos, avait des cheveux rouges jusqu’aux épaules et des yeux bleus verts. Dans sa précipitation, elle percuta un jeune homme et laissa tomber un cahier rouge. Il le ramassa et prit soin de le garder. Il sortit du lycée et, s’avançant dans une ruelle sombre, commença la lecture de l’objet perdu par l’adolescente.

On s’était rencontré dans un couloir du lycée. J’avais fait tombé malencontreusement un livre à cause d’un collégien un peu trop bourrin. Lui, fidèle à sa nature généreuse, il s’était baissé pour le ramasser, nos regards s’étaient croisés et, en m’effleurant la main, tu m’avais tendu l’ouvrage. Déboussolée par sa prestance, je n’avais pas trouvé le courage, ni même envisagé de le remercier. Pourtant son image m’était restée, je ne désirais que le recroiser. Dans les couloirs parfois, nous nous retrouvions l’un à côté de l’autre, s’épiant mutuellement tout en faisant semblant de converser avec nos camarades de classe.
Un jour, alors que j’étais seule sous l’arbre à côté du bâtiment administratif, il vint à moi. Il m’interpella d’un air désinvolte, me rappela notre rencontre et m’invita maladroitement au cinéma. Mon cœur battait la chamade, j’acceptais en tortillant nerveusement une mèche de cheveux. Non, ce n’était pas possible, lui, le beau, le convoité, qui m’invitait au ciné ?
Peu certaine de sa sincérité, je me rendis tout de même au lieu de rendez vous. Il était planté au milieu du cinéma, tes yeux bleus d’améthyste guettaient de toute part mon arrivée. Il portait un t-shirt violet pâle et un pantalon noir. Lorsqu’il m’aperçut, son regard s’illumina et il me fit un grand signe pour que je m’approche. Après de brèves salutations, nous nous rendîmes au guichet où tu payas ma place. Enfin installés dans la salle noire, nous vîmes le début du film. C’était un film à l’eau de rose hollywoodien, un navet que ni lui ni moi ne comptaient regarder. Le paquet de pop corn était placé entre nous, nos mains se rencontrèrent à plusieurs reprises plus ou moins innocemment. Dodelinant de la tête, je finis par l’approcher de son épaule. Il posa la sienne sur la mienne et prit ma main. Nous restâmes tout deux dans cette position jusqu’à la fin du film.
Il me ramena à l’internat devant la grille. Au moment de nous séparer, il s’était penché timidement vers moi, m’avait caressé la joue d’une main hésitante et m’avait embrassé. J’étais rentrée transcendée par ce baiser.
Mais quelques semaines plus tard, je n’eus pas de ses nouvelles et il m’évitait dans le lycée. J’en fus chagrinée. M’étais-je fait avoir ? Avait-il joué au grand charmeur pour gagner un pari ? Mon rêve s’écroula.
Je reçus un sms de ta part :
« Salut. Si g 1 comprtemen étrange en ce momen g mé réson. Il fo kon se voi. RDV o bar à 15h mercredi »
Ce n’était pas signé, en y pensant je ne connaissais même pas son nom et il ignorait le mien. Dans ce cas comment avait-il eu mon numéro ?